Colin Waeghe a commencé sa carrière active de peintre en 2009 et a progressivement développé sa propre touche pointilliste qui chevauche la ligne entre la figuration et l'abstraction. À travers son travail, il souhaite approfondir les concepts de temps, de réalité, de distance et de ce que signifie être un étranger. L'œuvre de Waeghe se caractérise par un mélange d'éléments autobiographiques, de bribes d'actualité et d'images empruntées aux médias populaires.
‘Vers la chute, il y une marche' est le titre de la dernière exposition de Colin Waeghe à Galerie Zwart Huis à Bruxelles. Chute peut signifier à la fois une chute et une cascade. En direction de la chute, il y une étape à franchir. Cela semble quelque peu contradictoire; une chute est en même temps un pas en avant, ce qui implique un progrès ou un nouveau développement.
L’élément de l’eau est depuis longtemps attribué une qualité libératrice et purificatrice. L’eau est universellement associée à la purification et au changement. Le rituel du baptême est peut-être l’exemple le plus connu dans nos contrées; se plonger (ou se faire plonger) dans l’eau comme un rite de passage, une transition. Ce n’est pas étrange. Après tout, l’eau est la condition absolue de la vie et de la fertilité.
Une cascade est parfois aussi un passage. Dans ce cas, la cascade représente un retour aux sources - littéralement revenir à une source ou une origine - pour faire un pas en avant. Souvent, à la cascade jaillit un courant, un nouveau commencement. Au sens figuré, une cascade active un flux d’associations libres. Comme une cascade de paroles, il est aspiré à peindre de manière libre, associative et intuitive.
Cependant, pour atteindre cette cascade, un pas doit être franchi. Ce pas consiste à abandonner l’image pour revenir à la peinture ou le plaisir de peindre et de jouer avec la couleur peut primer à nouveau. Le sujet implique également un retour à la nature, à la source de toute vie. La cascade reflète la grandeur de cette nature et fait allusion à sa pureté.
Cette nouvelle série d’œuvres est rien de moins qu’une ode à la vie. Célébrer la vie s’exprime à travers les couleurs et le pur plaisir de de travailler la matière de la peinture.
…
Georges Petitjean
(1980) vit et travaille à Bruxelles (B). Il a étudié à Sint Lukas
Brussels, au RITCS Brussels (arts dramatiques) au POPOK d’Anvers (scénographie) et à l’institut Supérieur des Beaux-Arts (HISK) de Gand.